Speerstra Gallery / SWITZERLAND

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Speerstra Gallery / PARIS

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24 rue Saint-Claude
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France

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Willem Speerstra

co-fondateur et directeur de la Speerstra Gallery
collectionneur d'art post graffiti 

Connaisseur, collectionneur et galeriste, Willem Speerstra regroupe à lui seul ces trois qualités. Dès le début des années 80 son père, collectionneur et galeriste, achète ses premières œuvres Graffiti. En 2001, Willem en précurseur du marché parisien, ouvre sa première galerie.

Pourquoi galeriste et pas "simple" collectionneur?
A l’ouverture de la galerie parisienne en 2001, les premières politiques municipales de "ville propre" ont débuté. J'ai commencé à une période où le Graffiti était criminalisé en rue et commençait tout juste à se faire une place dans le milieu artistique, grâce à Agnès B entre autres. Mais il n’était pas encore officialisé et n’avait pas la place qui lui était due. Je ne sais pas si je peux parler de sacerdoce, en tout cas à travers ma profession de galeriste, je me sens investi d'une mission : celle d'ouvrir grand les yeux du public sur les œuvres d'artistes que je trouve d'une grande qualité et pouvoir être gratifié d'un bon retour. Mais aussi de défendre le mouvement Graffiti sans cesse injustement incriminé. Et pour le voir, enfin! Une fois dans ma vie pérenne et inscrite dans le monde de l'art.

Tu te présentes comme galeriste et collectionneur. Pourquoi?
En fait, j’ai toujours collectionné. Elle a été commencée par mon père en 1981. La collection Speerstra regroupe autant des pièces maîtresses du Graffiti des années 80 et 90 que des œuvres de plus jeunes artistes. En tant que galeriste, j’ai un rôle de diffusion. En temps que collectionneur j’ai un devoir de conservation des œuvres pour inscrire le mouvement dans l’histoire de l’art. Ce qui a toujours été ma vocation première. 

Comment les artistes voient-ils ton statut de galeriste?
Je connaissais leur histoire, ils me connaissaient, savaient d’où je venais. Devenir galeriste a été un choix qui a entrainé des responsabilités nouvelles. Les artistes étaient méfiants, parfois même contraires au marché de l’art. Le Graffiti occupe une position ambiguë et contradictoire. D'un côté il y a la peinture de la rue qui est revendiquée comme telle. Et de l’autre côté, ils ont la volonté de se faire accepter par l'institution qui influence directement le pouvoir établi.... Et c'est ce qui fait une partie de l'intérêt de cet art et de son relief ! La reconnaissance d'un art né dans la rue : c'est comme ça que j’envisage ma condition de galeriste. Mais il a fallu batailler.. et des deux côtés. Public et artistes.

Quelle est selon toi la nature des artistes de Graffiti. Est-elle si différente des artistes dits "contemporains classiques"?
Oui, principalement parce que la plupart ne sortent pas d’écoles des Beaux Arts. Mais de l'école de la rue. Dans le Graffiti des années New York, il y avait des échelons à gravir. Tu commences élève sous l'aile d'un graffeur reconnu qui t’emploi à te faire faire ses remplissages de lettres, ses formes sur les trains. Il t’apprend le danger, le style et en quelque sorte aussi il t’intronise. Après, à toi de faire tes preuves, d’être reconnu, d’avoir ta propre "Street Credibility". Ce sont des étapes qui chez eux sont pleines de sens. Après seulement tu pourras aller démarcher les galeries. Si tu as du talent.. Alors que pour certains artistes classiques, dès leurs premières années d’étude on les forme aux galeries. On ne leur apprend pas seulement à peindre dans le confort des salles de classe, mais on les prépare aussi au marché de l’art, à une renommée institutionnelle. Ça change beaucoup de choses dans la nature de chacun.

Travailler sur toile, pourquoi ont-ils accepté? On pourrait penser qu’ils y seraient parfaitement opposés?
La toile a toujours été un médium privilégié des artistes. Les artistes de Graffiti ne sont pas différents de ce point de vue là. Tout artiste a envie à un moment ou à un autre, de vivre de sa création et de la partager le plus largement possible, de se sentir légitime. Et puis dans les années 80, il y a eu des artistes montés en épingle par des journalistes ou des critiques d'art (Jean-Michel Basquiat par exemple), qui ont fait que les galeries ou musées se soient d'un coup intéressés à eux. Ça a profité à tous les artistes Graffiti ! À l’époque, ce n’était une voie naturelle. Et sans la publicité qu’on leur faisait, ils n’auraient pas envisagé cette démarche d’eux-mêmes. Il ne faut pas oublier qu'ils étaient de milieux modestes et que rien ne prête à rêver de carrière d’artiste quand on vit dans le Bronx des années 70...

Comment choisis-tu un "nouvel" artiste pour ta galerie?
Je travaille avec des artistes chez qui je sens une véritable volonté artistique. Je pressens ou perçois une démarche qui m’intéresse, mais aussi quand leurs talents me paraissent juste évidents. Que leurs toiles me parlent ou que je les juge plus que légitimes dans le mouvement. Si je prends l’exemple de Smash137 que j’ai découvert en 2009. J’affectionne particulièrement son style unique de lettrage et j’avoue, le nombre de trains qu’il a peint dans le passé m’impressionne! Je pourrais aussi citer Jazi, un as du réalisme, et "Alexöne" Dizac, qui est un véritable outsider du Graffiti avec son style illustratif et fantasmagorique. Il y a aussi Rcf1, Scandal, Mist, Thierry Furger, RosyOne, Alex Kuznetsov, Aurel Prevost et le regreté Sigi Dare von Koeding. C’est à chaque fois une prise de risque. Mais c’est très important pour moi. Quant aux artistes old school de New York, ils ne sont maintenant plus à défendre ni à soutenir et j'en suis fier.

En 2018, tu as plus de 110 expositions à ton actif…
6 de 1992 à 1994 en temps que curateur au sein de galerie Michel Gillet, puis le reste dans mes propres galeries en Suisse et à Paris. Sans compter les collaborations avec certains Musées et Fondations qui ont emprunté des oeuvres de ma collection. Entre autres pour le MIAM avec la grande exposition rétrospective "Graffiti Stories" en 2007, Au Mamac de Nice en 1999 et "Graffiti Art, artistes américains et français" en 1991 au Musée National des Monuments français à Paris et "Coming from the Subway" au Groninger Museum au Pays-Bas en 1992.

J’ai remarqué dans tes expositions, qu’on y décelait comme une "estampille" Speerstra, comme une marque de fabrique de vos collaborations avec tes artistes.
On se connaît bien avec mes artistes. On travaille ensemble depuis longtemps. C’est un grand avantage. Je sais de quoi ils sont capables, j’ai une idée de là où j’ai envie de les mener et ils me font confiance. Être galeriste c’est aussi à mon sens aussi être capable d’avoir une vision globale et à long terme sur un artiste et envisager avec lui, les tournants de sa carrière.

Est-ce que tu diriges tes artistes dans leurs productions?
Je ne dirais pas que je les "dirige". Je leur montre un chemin qui me semble intéressant. Comme des collaborations que j’organise entre deux artistes; Di Rosa et Crash en 2004 et L'Atlas - JonOne en 2017. On ouvre ensemble de nouvelles perspectives, on envisage de nouvelles directions. J’ai toujours en tête au début une idée très précise de ce que j’aimerai voir. Ça peut prendre parfois des mois ou bien des années ou même ne jamais se faire.

Tu entretiens des relations privilégiées avec tes artistes. Penses-tu être un galeriste différent des autres galeristes d'art contemporain, par exemple?
Je ne suis pas plus différent qu’un autre galeriste qui aime faire son métier et le fait avec passion, tact et flair. Qu’il soit galeriste d’art contemporain ou Graffiti. Être galeriste pour moi, c’est suivre et préparer chacune des expositions de ses artistes. Leur faire entièrement confiance sur les œuvres qu’ils vont présenter. Leur insuffler des idées, les soutenir dans les bons et les mauvais moments. C’est un métier passionnant.

Mais tu as été quand même le premier à les défendre. Penses tu qu’ils te doivent leur reconnaissance actuelle?
Non. C’est à leur talent qu’ils doivent leur reconnaissance actuelle.

Tu connais tout et tout le monde. Vois-tu une évolution dans les habitudes de tes collectionneurs, d’ autres galeries,? et vois-tu de nouveaux collectionneurs dont tu penses qu'ils seront plus tard des collectionneurs importants pour le graffiti?
En 2011, la mode est au Graffiti et au Street Art. Les collectionneurs sont nombreux. Mais seule une petite poignée d’entre eux collectionnent par amour de l'art. La majorité achète pour revendre dans l'année. Comme un investissement en somme. On ne peut leur en vouloir. La crise financière de 2008 est passée par là et beaucoup de médias préconisent d’investir dans l’art comme on jouerait en bourse. Et tant qu’à faire pourquoi ne pas acheter un art émergent. Heureusement il y a de vrais collectionneurs qui suivent mon travail et celui de mes artistes. Ils se rendent à me expositions et me font entièrement confiance. Ensemble, nous constituons leur collection. Celle qui leur correspond et qui répond à leurs attentes, leurs envies, leurs goûts. Pour moi, un vrai collectionneur se reconnaît à son engagement, sa passion et sa sincérité. Je conseille de jeunes collectionneurs dans l’acquisition de leurs premières toiles; celles qui correspondent à leurs possibilités aussi. Leur démarche me touche. Je sais que peut-être ils seront les grands collectionneurs de demain.

 

Quelle importance les maisons de ventes publiques, jouent-elles dans la reconnaissance du mouvement?
Leur rôle premier est d'établir des cotes et de vendre des œuvres dites de second marché, c’est-à-dire achetées par un privé ou un collectionneur et remises pour une seconde fois sur le marché. Mais depuis juillet 2011 la loi de la libéralisation des ventes publiques a été votée (jusqu’à présent la frontière entre les maisons de vente aux enchères et les galeries était parfaitement définie. Seuls les galeristes ou les intermédiaires étaient autorisés à réaliser des ventes de gré à gré, confidentielles et non publiques) Du coup,on note un empressement des maisons de ventes pour la mise aux enchères d'œuvres tout droit sorties de l'atelier de l'artiste. C’est un vrai danger et pour le marché (dit premier) et pour la crédibilité de l'artiste jeté sans aucune protection dans les affres de l’offre et la demande. On peut le comprendre dans nos sociétés où l’argent tient un rôle prédominant. Mais ce qui est beaucoup plus gênant, c’est de voir un expert se transformer en galeriste le temps d'une vente. Un commissaire priseur manipule un nombre important d’œuvres, d’époques et de styles. Ce qui peut être contraire à une connaissance approfondie d’un seul artiste ou d’un mouvement, à l’inverse de ce à quoi se prédestine un galeriste. Quand on y réfléchit, on est en droit de se demander si l’on ne se dirige pas doucement, mais surement vers la fin du monopole des galeries et marchands d'art sur le marché?

Tu as vécu les débuts de la reconnaissance du mouvement par le marché, puis les institutions et la naissance de nouvelles collections. Avais-tu envisagé une évolution aussi rapide?
Les premières collections ont vu le jour au début des années 80 puis en 90'. Depuis les années 2000 ce sont les gens de ma génération qui s'y intéressent. À mes yeux les choses se sont faites dans un ordre logique comme pour tout mouvement artistique; découverte, expansion, explosion et finalement reconnaissance du monde de l'art et stabilité. Un mouvement ancré depuis plus de 40 ans dans l'histoire de l'art et reconnu de tous, y compris du plus grand public, est un mouvement qui ne peut plus s’effondrer.

Comment penses-tu que les choses vont évoluer dans les années à venir?
Le futur se présente bien. Mais pense que beaucoup artistes qui se mettent au Graffiti aujourd'hui, et ils sont nombreux, ne réussiront pas a percer comme le souhaiteraient le marché et certaines galeries. Il ne suffit pas de savoir peindre sur un mur pour pouvoir réussir dans l'art …
Il faut beaucoup d'années à un artiste pour créer sa propre identité artistique. Quand on regarde le nombre de New Yorkais qui peignait à l'époque sur les trains et que l’on compare à ceux qui aujourd’hui ont percé dans le milieu. Ils sont très peu nombreux.
On note un retour sur la scène de certains old timers de New York et même Européens. Mais comme ils ont abandonné la toile depuis plus de 15 ans, c’est difficile pour eux de revenir sur le devant de la scène. La concurrence est rude et les nouvelles générations d'artistes ont très vite maitrisé les nouveaux outils de communications, comme internet ou les réseaux sociaux, qui n’existaient pas autrefois.
Les grands talents du mouvement sont à mes yeux déjà largement en place. Aujourd’hui tout le monde veut sa part du gâteau, mais a mes yeux il a déjà été consommé … et d'un côté ce n'est pas plus mal, cela permet de se concentrer sur les meilleurs.

Quel regard portes-tu sur la reconnaissance du mouvement aujourd’hui? Elle est légitime.. Il était temps. Même si tout reste encore à faire. Des ventes record pour des artistes comme Crash ou JonOne, Dondi White, Futura ont été enregistrées, des expositions institutionnelles sont organisées. Mais la reconnaissance du mouvement est trop modeste par rapport à son historicité et son importance.
Quels dangers y vois-tu?

Une galvanisation du "Graffiti" et un souci de méconnaissance de son histoire qui fait que sous le seul nom de Graffiti ou street art, certains ne distinguent qu’une utilisation d’un outil particulier, la bombe.. Mais qui ne permet pas une vision aiguë, artistique ou intelligente de ce que le mouvement représente. Je note malheureusement que certaines galeries surfent de manière pas toujours très sincère, voire même marketing, sur le Graffiti en le vidant de sa substance essentielle. Il y a aussi eu plusieurs fautes de choix de présentation dans certaines ventes aux enchères, qui se sont organisées peut-être trop vite. Il faut y prêter attention... Ça pourrait être dangereux pour la crédibilité du mouvement.

Quelle est cette "substance essentielle du Graffiti" dont tu parles?
D’être issu de l’école de la rue, il ne faut pas oublier que le tag (la signature sous un pseudo) et le Graffiti s'adressent essentiellement aux autres graffeurs ou à leur entourage. Alors que le Street Art, lui a plus vocation d’interpeller le passant, de l’interroger, le questionner sur son rapport à l’espace public.

En quoi, selon toi, certaines galeries les en vident?
On voit aujourd'hui émerger de nul part et sans vrai "background" de nombreuses galeries, espaces d'art, agents d'artistes et marchands d'art qui surfent sur la mode du Graffiti et s’y intéressent parce que ça vend .. Ou encore certaines collections d’amateurs patentés qui veulent leur part du gâteau et s’inventent marchands et se prétendent galeristes… mais … Souvent on se retrouve face à des coquilles bien vides. Ils ne connaissent rien à l’histoire. Ni même de celle, passée ou actuelle des artistes qu’ils présentent. Ce n’est pas en achetant un ou deux livres sur le Graffiti que l'on va connaitre l’histoire de ces mouvements et de leurs acteurs. Mais c’est une histoire de temps, de patience et de vraie passion. Sans parler de métier. Le travail est parfois tellement mal fait que la critique ne peut que s’en emparer. Le résultat peut être néfaste; le grand public redevient méfiant. Les artistes sont trompés et leur mouvement tronqué. Les artistes n'y sont pas pour grand-chose. On leur fait miroiter le succès et souvent la gloire est bien éphémère …

Que faudrait-il faire à ton avis, pour changer les choses?
Continuer à apprendre. Ce que je fais chaque jour. S’intéresser à l’histoire, savoir de quelle nature sont forgés les artistes de Graffiti.
La collection et les collectionneurs ont un rôle important dans la reconnaissance d’un mouvement, ou d’un artiste. Ce n’est pas juste du fait de collecter, multiplier ou empiler des œuvres. Même si certains sont des collectionneurs compulsifs. Mais ils portent un regard sur un artiste, son mouvement, ses périodes, ses styles, et ont envie de conserver. Ce sont eux qui soutiennent, rachètent, motivent les ventes d’un artiste. Poussent aux expositions. Faire rentrer un artiste dans une collection privée, qu’elle soit importante ou non, c’est tisser un lien affectif entre l’œuvre et l’acquéreur et donc entre l’artiste et le collectionneur. Un de mes amis, lui aussi galeriste, mais en art contemporain, me faisait souvent remarquer que ses œuvres de sa collection attisaient plus la curiosité des amateurs chez lui, qu’en galerie. Une belle collection, donne aussi du crédit, parfois même anobli le travail d’un artiste. Dans les années 80, c’est grâce aux collectionneurs que le "Post Graffiti" (terme utilisé pour le Graffiti sur toile, pour la première fois par Sydney Janis en 1983) a pu exister. Aujourd’hui, c'est positif pour tous les artistes Graffiti, que le marché se dynamise ! Mais aussi pour les connaisseurs des premières heures qui se voient récompensés de leur flair artistique. Ce qui prouve que le Graffiti a toujours été vu comme un mouvement. Et pas juste comme une mode, ou quelque chose de furtif, précaire. Aujourd’hui, même les musées internationaux commencent enfin à monter leurs collections dédiées à l'Art Graffiti.

Comment le Graffiti s´insert-il dans les codes, les valeurs et le langage de l´art contemporain?
Il s'y insert grâce à ses racines proches de l'art populaire, de l'art Brut et du Pop art. Mais de manière un peu moins organisée. Ces artistes sont souvent très loin de la vie ascétique de certains papes conceptuels. Ce qui fait qu’au final, ils avancent de manière très peu calculée. Et s'y insert parfois à contre-courant.

Et penses-tu qu’à l’inverse le Graffiti influence l’art contemporain?
Oui, les influences sont énormes. À tel point que les écoles des Beaux Arts et leurs consœurs enseignent le mouvement Graffiti et Street Art en cours. Forcément, les futurs artistes sont influencés par cette nouvelle expression. Et pensent parfois qu’un faux côté rebelle ou vandale ajouté à leur classicisme, va leur ouvrir plus de portes, plus de galeries ou faire d’eux des artistes créatifs.

Le graffiti, mouvement incontournable dans l’histoire de l’art?
Incontournable et important oui. Par l'influence qu’il laisse sur d'autres mouvements artistiques aujourd'hui reconnue. Nés dès les années 70 pour le Graffiti et les années 90 pour le Street Art, ils sont tous deux aujourd’hui témoins d’une époque dans laquelle nous vivons tous. Et ils en sont les messagers pour nos sociétés futures.

extraits des Propos recueillis par Valériane Mondot pour Willem Speerstra.

Willem Speerstra