Speerstra Gallery Paris / presents "Papers, please!"
avec ALEX K. SMITH - CRASH - INOCENT KIDD - MINA HAMADA - MIST - SOZYONE - STOHEAD - SWOX - XAVIER MAGALDI
L’exposition « Papers, please! » est une invitation donnée à une sélection d’artistes pour qu’ils puissent exprimer leurs états d’esprit. Tous ont le même point de départ. Un format papier vierge. Un support léger et lumineux sur lequel tout est possible. Une fascinante diversité de parcours et de témoignages nous entraine dans un formidable éveil des sensibilités. Neuf artistes, neuf nationalités, neuf techniques d’expression se côtoient autour d’un même support pour partager leurs réflexions positives et leur esprit de liberté.
ALEX K. SMITH / Passionné d'art depuis toujours, figure reconnue dans le monde du graffiti, l’artiste biélorusse a fait évoluer son travail graphique jusqu’à l’abstraction. Ses gestes précis et ses couleurs vives qu’il tire au couteau sur le papier font apparaitre des paysages fantasmés. Les flous donnent la profondeur d’un horizon et la matière des pigments accroche la lumière. Ainsi, chacun peut se projeter, ressentir la sensation qui fait écho à son être.
John Crash Matos / John "CRASH" Matos est un pionnier du mouvement graffiti. Sa carrière en galerie débute en 1981 à New York. C’est un des artistes emblématiques de la Speerstra Gallery qui travaille à ses côtés depuis 1984. Couleurs vives et motifs pop ont construit son esthétique. C’est avec une nouvelle énergie que Crash a réalisé cette nouvelle série d’œuvres. La surface immaculée du papier fait surgir la pureté du geste de l’artiste. Il y déploie divers outils comme la brosse, le spray, le feutre et le crayon. Cette expression essentielle résume l’ambition de l’artiste.
Inocent Kidd / Nouvel artiste à intégrer la Speerstra Gallery, Inocent Kidd est un jeune français pour qui le graffiti est avant tout une philosophie de vie. Son parcours singulier le pousse à développer un graphisme qu’il exprime grâce à la pratique du tatouage. C’est incarcéré dans une prison en Colombie qu’il débute une véritable pratique de la discipline. Son savoir-faire lui vaut le respect de ses codétenus qu’il tatoue de ses dessins. Aujourd’hui incarcéré en France, il entretient sa liberté intellectuelle grâce à son art. Il a choisi d’illustrer son quotidien, d’une façon aussi radicale que peuvent lui permettre ses conditions de vie.
Mina Hamada / Artiste japonaise vivant à Barcelone, elle se distingue par le raffinement de son travail. Délicates couleurs et motifs harmonieux créent le rythme d’une danse à la gloire d’une nature en perpétuel mouvement. Composée de couleurs froides déclinées en nuances de bleu, et de vert dégradés ainsi que des couleurs chaudes qui composent un coucher de soleil, l’œuvre « Sobre el Mare » nous fait voyager sur un bord de mer où l’horizon qui se dessine laisse place à l’infini des possibles. L’œuvre « Bloom Violette » déploie une palette dégradée allant du bleu profond au violet pastel. Un foisonnement de courbes et de silhouettes végétales s’étale avec douceur sur le papier, incitant à la contemplation.
Mist / Depuis sa première participation à l’exposition « Graffiti Art » au Musée national des Monuments français à Paris en 1991, Mist n’a cessé d’entretenir un style d’enfer dont il puise l’identité dans les codes graphiques du graffiti. L’évolution de son travail passe par une recherche permanente de maitrise des formats, supports, techniques et outils. Pour cette nouvelle série, l’accumulation est au centre de sa réflexion. Superpositions et compositions parfaitement exécutées sont mises en valeur par une gamme de couleurs énergiques dont les dégradés sont sagement contenus par une multitude de traits noirs. M comme maîtrise, I comme institution, S comme spontané, et T comme technique, MIST est audacieusement performant.
Sozyone / Sozyone, artiste espagnol, récidive avec un processus créatif qu’il affectionne. Le technique du collage lui a permis de réaliser des portraits d’hommes et de femmes, dont l’histoire à une résonance particulière pour lui. Avec cette nouvelle série, Sozyone a choisi le geste du déchirement pour mettre en valeur les caractères de ses icônes. Certains morceaux choisis sont issus de journaux du siècle dernier, comme pour ne pas oublier de se souvenir. L’avenir, Sozyone le construit grâce aux expériences du passé. Il rend ainsi hommage aux parcours et combats menés par d’autres. Une juxtaposition soigneuse de papier déchiré s’organise en différentes tonalités de couleurs et de motifs choisis pour illustrer la matière de l’œuvre qui s’intitule « J’ai vu le monde et il n'est pas beau ». Les contours de cette œuvre définissent le portrait de Marius Jacob, un anarchiste typographe dont les idées et les combats influencent la philosophie de Sozyone.
Stohead / Artiste incontournable de la Speerstra Gallery, Stohead a su s’imposer en cultivant l’impact de ses œuvres. Calligraphie, couleurs et messages sont les éléments essentiels de son univers. Pour cette nouvelle série, Stohead a choisi d’illustrer trois mots, trois attitudes de ces temps nouveaux. C’est sur un papier noir que Stohead a choisi d’intervenir. D’un geste radical et précis, il fait glisser son outil imbibé de peinture en prenant soin à ce que la matière puisse couler et rythmer le format. Le dégradé de couleurs se déploie, allant du bleu topaze, à un or lumineux . Les lettres semblent se découper d’un paysage au lever d’un nouveau jour. Les mots qu’il a choisi d’illustrer sont des états d’esprit qui nous accompagnent un peu chaque jour. Unusually, Timeless, et Vivacious sont comme des promesses faites pour changer nos vies.
Swox / Issu du graffiti, Swox a su faire évoluer son travail vers des lignes pures et des effets de volume de la matière. Petit à petit, ses lettres sont devenues abstraites, ses mots sont devenus sensations. Pour l’exposition « Papers, please! », Swox a choisi une sélection d’œuvres où les textures s’imposent tout en rythme et contraste. Les motifs jouent le jeu de la radicalité tandis que les couleurs sont souvent investies de nuance et transparence. Ses élégantes applications de larges pinceaux et ses interventions à l’aérosol créent une fusion dont l’esthétique moderne apporte un dynamisme surprenant.
Xavier Magaldi / Résolument tourné vers le mouvement « MecaFuturisme », Xavier Magaldi est déjà tourné vers le futur de nos vies. Il décline ses œuvres à l’infini, allant jusqu’à créer un véritable atelier créatif dans le monde du métavers. Les œuvres présentées pour cette exposition nous livrent le voyage de l’artiste entre les mondes réels et virtuels. Il a choisi d’illustrer les détails d’une de ses sculptures par des nuances de couleurs métalliques aux tonalités minérales avec des jeux de textures et un graphisme affuté. La profondeur de ses œuvres s’attache à un travail spécifique du rendu des surfaces. Ces propositions de matières réelles peuvent être choisies pour modifier l’apparence de ses œuvres NFT dans le monde virtuel. L’aboutissement de son travail est une véritable performance technique et avant-gardiste.