La Speerstra Gallery Paris est heureuse de vous convier à l’exposition "I Love Graffiti".
C’est un regard porté sur une passion que propose la galerie: la passion du mouvement Post Graffiti. "I love Graffiti" est une déclaration d’amour pour ce mouvement d’art, son histoire, ses artistes, ses différents moyens d’expression. À travers une sélection d’œuvres allant de 2000 à 2016, la galerie propose un éclairage passionnant sur les liens que tissent l’audace d’une pratique spontanée et le développement d’un véritable courant artistique.
7 artistes représentés par la galerie depuis plus de 30 ans, ensemble, ils partagent des passions communes: la culture hip-hop, la pratique du graffiti dans les rues de leur ville, et participent chacun à la reconnaissance internationale de cette culture. Tous ces aspects les ont naturellement menés vers une carrière fertile. Aujourd’hui, ils font partie des artistes qui ont su convaincre les institutions et le public de collectionneurs.
BIO
Wilfredo «Bio» Feliciano a commencé sa carrière dans le métro de New York à la fin des années 80. Son style a su s’imposer grâce à ses couleurs explosives et ses lettres aux allures «sauvages». Il est un précurseur de la diffusion de la culture du graffiti en créant le collectif «TATS Cru». Ce collectif réuni plusieurs artistes de la scène graffiti New-Yorkaise et réalise de nombreux projets artistiques de grande envergure.
Artiste rarement exposé en France, son œuvre «I love Graffiti » a inspiré cette exposition. Elle symbolise la passion, l’essentiel. Dominé par les couleurs neutres noir blanc et gris, le tableau met en évidence le contraste de la pratique du graffiti, et le coeur de Bio qui vit au rythme de son graphisme et de ses couleurs. Les autres œuvres de Bio présentent dans l’exposition se renouvellent de motifs impactant, de vibrations chaleureuses, de messages d’amour pour le graffiti.
JONONE
Artiste incontournable de la Speerstra Gallery depuis 1992, JonOne a su conquérir le marché de l’art internationale grâce à ses oeuvres puisantes. Né dans le quartier d’ Harlem à New York, son parcours est atypique et son travail a évolué en parallèle de sa culture d’adoption, le hip-hop.
Œuvre à la fois magnétique et subtile, «Lions in Alaska» s’impose par une dominante de couleur bleu. Les accumulations frénétiques de motifs multicolores laissent apparaitre quelques taches de couleurs cernées de traits noirs. La densité et l’intensité de l’œuvre délivre pourtant une harmonie évidente.
SHARP
Aaron «Sharp» Goodstone, artiste incontournable des débuts de la scène new-yorkaise, a su faire évoluer son travail grâce à son esprit affuté. Son histoire singulière le pousse à entretenir les mémoires des civilisations, les mémoires graphiques et les mémoires intellectuelles.
C’est avec un camaïeu de vert que l’oeuvre de Sharp s’impose dans l’exposition. Le vert, couleur symbole de l’espoir, se décompose en nuances claires et obscures. Un alphabet enchevêtré et complexe s’impose au centre du format comme un message précieusement et consciemment crypté.
DAZE
De Brooklyn aux prestigieuses collections des musées, Chris «Daze»Ellis a su s’imposer comme figure de proue du graffiti dès le début des années 80, notamment en participant à des évènements aux côtés de Jean Michel Basquiat et Keith Haring.
C’est par un important format que l’artiste nous ouvre littéralement les portes de son histoire. Ce travail au doux nom évocateur «Subway dreams» nous transporte dans la genèse du mouvement Graffiti. Le support est un décor de wagon New-Yorkais des années 80. L’artiste a joué le jeu du vandalisme, avec esthétisme, et savoir-faire onirique.
CRASH
Véritable ambassadeur du graffiti New-Yorkais, c’est en plein coeur du Bronx que débute la carrière de John «Crash» Matos. Dès l’âge de 13 ans il commence à peindre des trains, puis débute un travail d’atelier en peignant sur toile dans les années 80. Il participe aux premières expositions consacrées à l’art du graffiti : d’abord à New York au sein des galeries Fashion Moda (1982), Fun Gallery (1982) et Sidney Janis Gallery (1983), puis en Europe avec la galerie Yaki Kornblit à Amsterdam (1983) et à la Speerstra Gallery (1984).
Deux œuvres, deux styles, complémentaires et indissociables. «Art of the Line» est un hommage au travail de Keith Haring sur les panneaux publicitaires des métros new-yorkais. L’expression la plus spontanée, libre, et profondément intense en sentiments. «East of her», est une œuvre dont les contours font le lien avec le graphisme pur de l’œuvre précédente. Couleurs, motifs et lettres s’accordent pour nous présenter le portrait de celle qui peut-être incarne l’amour du graffiti.
STOHEAD
Artiste de Berlin, Stohead s’investit dès son adolescence dans l’étude de la calligraphie dans toutes ses dimensions. Il multiplie ses approches, affine son savoir-faire jusqu’à pouvoir proposer une nouvelle dimension aux lettres et aux mots qu’il cultive avec impact.
Oeuvre percutante, œuvre contrastée, œuvre évidente. «Permanent» est le message que Stohead inscrit dans son corps et son esprit quand on lui parle de Graffiti. C’est profond, instantané. À la fois voyant, et perdu dans la masse, «Permanent» s’impose comme la marque indélébile d’une passion.
MIST
Artiste Français, pionnier dans les éditions de jouets d’artiste (Art toys), il est l’un des premiers graffeurs à avoir développé son art en volume. Son travail se concentre sur l’esthétique des lettres, s’éloignant de la représentation traditionnelle du graffiti tout en conservant intact le dynamisme et la spontanéité originels de la rue.
Issue de la première exposition solo de la carrière de Mist à la Speerstra Gallery en 2008, l’œuvre «Hulk» reflète l’énergie frénétique qui anime les débuts du graffiti en France. Lettres, couleurs, détails et constructions s’emboîtent pour donner vie au «Style d’enfer» de l’artiste.